Un plan et une réalité. Le pic de Néouvielle par la voie normale

Je cherche les informations sur l’ascension de pic de Néouvielle.

Résultat n° 1 : « Après 3 heures d’effort, j’arrive à la brèche. Je regarde à l’autre côté et je lâche un énorme juron. Impossible de descendre sans l’équipement d’escalade… »

Resultat n°2 : « Rando effectuée avec ma fille de 14 ans. Pas de difficultés particulières. »

Alors, je me demande, on y va, on n’y va pas ?


Description de parcours

Le profil altimétrique de la randonnée.

Où : Monter jusqu’à la réserve de Néouvielle, se garer sur le parking au bord de lac d’Aubert. Je conseille de venir très tôt, il se remplit rapidement.

Pour qui : Le pic de Néouvielle est considéré comme le sommet de 3000 m le plus accessible dans les Pyrénées françaises. Pourtant il se mérite : presque 1000 m de dénivelé sur 4 km de montée signifie la pente assez soutenue. Mieux d’être sûr de sa condition physique.

Le franchissement des chaos rocheux et des névés prend du temps et d’énergie plus d’importants que le trajet en moyenne montagne. Pour traverser plus facilement les éboulis entre le col de la crête de Barris d’Aubert et la brèche de Chausenque, je conseille de choisir le chemin qui passe au maximum à droit (pour montée). Par endroit l’exposition peut effrayer les plus peureux, mais on a toujours la possibilité de contourner ces endroits.

Les personnes sujettes à vertiges peuvent tenter cette ascension en faisant attention aux certains endroits. Pendant la montée au col de Crête de Barris d’Aubert mieux rester à gauche, cela évite de passer trop près de falaises. Pendant l’ascension de cheminée juste avant le sommet, les pentes de côté gauche sont très abruptes, et enfin, la partie sommitale n’est pas énorme, difficile de trouver la place pour se sentir confortable.

Équipement : Pendant l’été les bonnes chaussures (optionnellement avec mini crampons) et les bâtons sont suffisants. Encore mieux d’avoir les « vraies » crampons, ils donnent plus d’assurance sur les névés.

Itinéraire GPS à télécharger

Journal de bord

Dans la première étape de préparation, nous visitons le pic du Midi. Le but est d’étudier les pentes de Néouvielle et planifier l’itinéraire. Cela semble d’être plutôt facile, on va juste attendre la fonte de neiges.

Le vendredi soir, nous arrivons au camping. Nous sommes bien décidés à partir le lendemain à 6 heures du matin. Vers 3 heures on entend les premiers grognements d’orage. Une demi-heure plus tard, les foudres frappent les sommets voisins. C’est un vrai champ de bataille.

L’orage se calme vers 7 heures. Nous montons en voiture jusqu’au lac d’Aubert et sans tarder nous attaquons l’ascension.

Depuis le parking au lac d’Aubert, le sommet de Néouvielle n’impressionne pas, mais détrempez-vous : il est plus grand que le Ramoun (cette jolie pyramide à gauche). La première partie d’ascension n’est pas trop difficile, nous avons encore la force et il fait super beau. Le moral au top.

C’est à partir de passage à l’autre cote de la crête de Barris d’Aubert que les choses se corsent. Un énorme champ des chaos rocheux s’étend jusqu’à la brèche de Chausenque, notre point de repère pour arriver au glacier de Néouvielle. Le glacier n’existe plus, c’est juste le névé, mais je trouve que ça sonne mieux.

On commence la traversée. La réalité modifie encore une fois nos plans. Gabi se fait une entorse à la cheville. Ça a l’air pas trop grave, elle décide de continuer. Après tout, nous avons une assurance avec la prise en charge de secours par hélicoptère…

Nous arrivons au fameux glacier disparu, le chaos rocheux et maintenant couvert de neige. On met les mini crampons (c’est inutile sur la neige, avait dit le vendeur, prenez plutôt les crampons normaux) et on continue. La pente n’est pas extrême, mais il vaut mieux éviter la glissade. On peut facilement perdre une centaine de mètres de dénivelé. Les mini crampons tiennent bien sur les parties glacées, les plus traitres (pas vraiment inutiles, hein ?).

C’est long et fatigant, on s’arrête souvent pour choper un peu d’oxygène. Avec hauteur, d’autres sommets apparaissent. Comme le pic du Midi avec son observatoire astronomique.

Ouf, fin de névé, pardon, de glacier. Le sommet n’est plus loin, mais il faut escalader les derniers grands blocs rocheux. Pas difficile, mais épuisant. Il me manque de souffle, j’ai la tête qui tourne. Une pause et une pomme font des miracles. Je continue.

Encore un petit couloir à passer et on est au sommet. Il n’y a pas beaucoup de place et les randonneurs sont nombreux. Si vous avez le vertige, faites attention, le précipice n’est pas loin.

Une fois bien installé au-dessous du sommet on sort un casse-croute (le moment inévitable pendant la randonnée) et l’on admire, et l’on admire, et…

Le retour vers le lac d’Aubert n’est pas beaucoup plus rapide que la montée. Nous nous amusons à chercher les cairns qui montrent le trajet dans les éboulis, mais parfois ils se cachent bien. Le retour par exactement même itinéraire est quasi impossible. En fin du compte, ce n’est pas si mal, nous découvrons un chemin qui contourne les endroits les plus chaotiques. Ce simple : entre la brèche de Chausenque et le col de la Crête de Barris d’Aubert, prenez le sentier qui passe au maximum à gauche.

Il reste encore de descendre vers le barrage et l’on peut mettre les pieds dans le torrent glacial. Ça fait un plaisir fou…


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